L’histoire devrait être un enseignement majeur à l’école, car si elle ne peut nous donner notre propre expérience, elle nous apporte de précieux renseignements pour réfléchir sur notre futur et éviter les erreurs de nos ancêtres.
J’avoue être tombé par hasard sur un article qui parlait d’une grande sécheresse dans le monde qui fit plus de 20 millions de morts …. en 1876
Un petit aparté avant de revenir à notre sujet
J’ai commencé à fouiner et me documenter sur cet événement. J’avoue aussi avoir voulu me faire aider par Chat GPT pour rédiger cet article, et là ; oh ! Surprise ! Ce n’étaient que les Grandes Plaines du nord de l’Amérique qui avaient été touchées. Première conclusion, ne vous fiez pas à l’IA, sans avoir vérifié les sources qu’elle donne et qui ne sont que « First America »
Si vous n’avez pas la bonne question et que vous n’en savez pas trop sur votre sujet, vous êtes malheureusement orienté vers des références américaines.
De plus lorsque vous lui demandez ses sources voici ce qu’elle vous donne :
La grande sécheresse de 1876-1878 a été l’une des pires sécheresses de l’histoire des États-Unis, et elle a eu un impact important sur la vie des habitants des Grandes Plaines. Elle a également contribué à l’essor de l’agriculture irriguée dans la région, qui est devenue une pratique courante après la sécheresse pour éviter les futures pénuries d’eau.Voici quelques sources qui peuvent vous fournir plus d’informations sur cet événement :
- Bibliothèque du Congrès des États-Unis : La Bibliothèque du Congrès dispose d’un vaste catalogue de ressources en ligne, y compris des livres, des photographies et des documents historiques, qui peuvent vous aider à en apprendre davantage sur la grande sécheresse de 1876-1878. Vous pouvez accéder à leur catalogue ici : https://www.loc.gov/
- Site web de la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) : La NOAA fournit des informations sur les événements climatiques historiques, y compris la grande sécheresse de 1876-1878. Vous pouvez trouver des données climatiques historiques, des cartes et des graphiques sur leur site web ici : https://www.noaa.gov/
- Site web de l’USGS (United States Geological Survey) : L’USGS fournit des informations sur les événements géologiques et climatiques historiques, y compris la grande sécheresse de 1876-1878. Vous pouvez trouver des données et des cartes historiques sur leur site web ici : https://www.usgs.gov/
- Site web du National Park Service : Le National Park Service gère plusieurs sites historiques liés à la grande sécheresse de 1876-1878, notamment le Fort Larned National Historic Site et le Bent’s Old Fort National Historic Site. Vous pouvez trouver des informations sur ces sites et sur l’histoire de la grande sécheresse sur leur site web ici : https://www.nps.gov/index.htm
Pour en revenir à notre sujet, vous avez bien compris que ce phénomène a concerné non seulement les Grandes Plaines, mais aussi et surtout le Mexique, la Chine, l’Inde, le nord-est du Brésil, la Colombie, le Venezuela, l’Indonésie, le Viêt-Nam, les Philippines, le Maroc, l’Algérie, l’Egypte, l’Afrique du Sud, l’Ethiopie, l’est de l’Australie et la Nouvelle-Calédonie
En Asie, la sécheresse a affecté de vastes régions de l’Inde, de la Chine et du Moyen-Orient, entraînant des pertes de récoltes, des famines et des migrations de population. En Afrique, la sécheresse a touché la région du Sahel et a contribué à la famine dans les pays comme le Sénégal, le Niger et le Tchad.
En Europe, la sécheresse a eu un impact sur les récoltes et la production agricole, en particulier dans les régions méditerranéennes et de l’Est. En Océanie, la sécheresse a touché l’Australie, entraînant des pertes de bétail et une baisse de la production agricole.
La grande sécheresse de 1876-1878 a donc été un événement climatique majeur qui a touché de nombreuses régions du monde et a eu un impact significatif sur les populations et l’agriculture.
Il est difficile de donner un chiffre précis sur le nombre de morts causées par la grande sécheresse de 1876-1878 dans le monde entier. Cependant, il est généralement admis que la sécheresse a causé la mort de plus de 20 millions de personnes, principalement en Asie et en Afrique.
En Inde, par exemple, on estime que la sécheresse a causé la mort de plus de 5 millions de personnes en raison de la famine et des maladies. En Chine, la sécheresse a également provoqué une famine qui a coûté la vie à plusieurs millions de personnes. Dans les pays du Sahel en Afrique, la sécheresse a également entraîné des pertes de vie humaine importantes en raison de la famine et des maladies.
Il est important de noter que les pertes humaines causées par la grande sécheresse de 1876-1878 ont été aggravées par des facteurs tels que la pauvreté, les conflits et l’absence de mesures d’urgence efficaces pour aider les populations touchées.
Mais qu’est-ce qui a causé cette sécheresse ?
Un courant maritime « El Niño », phénomène climatique qui se produit à intervalles irréguliers tous les 2 à 7 ans dans l’océan Pacifique tropical. Il se caractérise par une élévation de la température de la surface de l’océan et par des changements dans les vents et les précipitations dans cette région. Plus précisément, El Niño est causé par une modification du courant océanique qui transporte des eaux chaudes de l’ouest vers l’est du Pacifique tropical. Normalement, les vents soufflent d’est en ouest et poussent ces eaux chaudes vers l’ouest, ce qui crée un gradient de température avec des eaux chaudes à l’ouest et des eaux plus froides à l’est. Cependant, pendant El Niño, les vents faiblissent ou changent de direction, ce qui permet aux eaux chaudes de se déplacer vers l’est et de réchauffer la surface de l’océan.Les effets d’El Niño peuvent se faire sentir dans le monde entier, car il a des répercussions sur les conditions météorologiques et climatiques à l’échelle mondiale. Par exemple, pendant El Niño, des régions qui normalement connaissent des précipitations importantes peuvent subir des sécheresses, tandis que d’autres régions peuvent connaître des inondations.
Le phénomène inverse d’El Niño, appelé La Niña, peut également se produire, avec des effets météorologiques opposés, comme des températures de surface de l’océan plus froides que la normale et des précipitations plus abondantes dans certaines régions.
Bien que le phénomène d’El Niño se produise à intervalles irréguliers tous les 2 à 7 ans, les effets et les conséquences de chaque événement peuvent varier considérablement en termes de magnitude et de localisation. Cela est dû à plusieurs facteurs, notamment :
- L’intensité de l’événement : chaque El Niño est unique en termes d’intensité et de durée. Certains événements peuvent être plus faibles ou plus courts que d’autres, tandis que certains peuvent être très intenses et durer plusieurs années. Cela peut affecter la portée et l’ampleur des impacts du phénomène.
- Les interactions avec d’autres facteurs climatiques : El Niño peut interagir avec d’autres phénomènes climatiques tels que les oscillations de Madden-Julian, (elles modulent l’activité sur l’ensembledes bassins de la planètes) les cycles solaires ou les éruptions volcaniques. Ces interactions peuvent influencer les conditions météorologiques et climatiques à travers le monde et donc modifier les effets d’El Niño.
Aux dernières nouvelles, l’Organisation Météorologique Mondiale confirme en date du 1er mars 2023 que El Nino pourrait bien faire son retour. Selon les dernières estimations, il y a 55% de chances qu’El Nino, phénomène climatique qui fait grimper les températures dans le Pacifique et tire les moyennes vers le haut, réapparaisse cet été.
Références :
Infographie par M. Davis, 2001 — https://www.erudit.org/fr/revues/rseau/2008-v21-n2-rseau2316/018460ar/ Davis, M. (2001). Late victorian holocausts, El Niño famines and the making of the third world, Verso, London, UK (disponible en français, Génocides tropicaux, la découverte, Paris, France, 2003 et 2006)., CC BY-SA 4.0, https://commons.wikimedia.org/w/index.php?curid=77448023
https://fr.wikipedia.org/wiki/Famine_de_1876_à_1878
https://www.ouest-france.fr/environnement/climat/el-nino-pourrait-bien-revenir-a-lete-2023-confirme-lorganisation-meteorologique-mondiale-10dff63e-b833-11ed-a6d8-fca93d3c5f9b