Par Jacques Condat, président d’Alternative et Progrès, chevalier de la Légion d’Honneur

Si chacun a le droit de voter pour qui il souhaite, et si la Constitution dans son article 3 stipule « Le suffrage peut être direct ou indirect dans les conditions prévues par la Constitution. Il est toujours universel, égal et secret » est-il normal que des sportifs très célèbres s’engagent en prosélytes de la politique et suscitent des réactions suite à leurs récentes déclarations. Ces sportifs semblent oublier d’où ils viennent et surtout qui les soutiennent en les applaudissant. Des supporters qui se désintéressent de la politique, des origines de chacun pour vibrer le temps d’une compétition. De nombreux spectateurs, n’ont pas leur salaire, ils épargnent ou s’endettent parfois pour acheter des billets coûteux afin de regarder des sportifs qui sont bien loin de vivre leur quotidien…

Au-delà du sport, que ce soit le monde des médias, des artistes, ou des influenceurs blogueurs on aboutit au même constat : une prise de position pour le “camp du bien” défendant ainsi leur propre intérêt…

Dans le sport, au-delà des discours, des actions sont menées par des minorités cherchant à imposer leurs mœurs et leur façon de vivre. Alors que les fédérations sportives interdisent le port de signes religieux, certaines contournent cette règle en portant une casquette pour couvrir les cheveux D’autres lors des journées de championnat de football portent des brassards aux couleurs LGBT.

Chacun a le droit de défendre ses convictions, mais dans le domaine public, la neutralité est de mise, alors que certains vont jusqu’à les afficher publiquement, franchissant ainsi une limite.

D’autres encore prennent carrément position lors de conférences de presse sous prétexte de liberté de pensée, se rendant très bien compte qu’ils influencent la jeunesse et les électeurs pour qui ils sont des exemples.

Les Jeux Olympiques qui se devaient être une grande fête réunissant sous une même bannière tous les pays, toutes les nationalités, en bannissent certains sous prétexte de mauvais comportement de leurs dirigeants, alors que d’autres violant les droits de l’homme et le droit des femmes sont admis à concourir laissant planer la question sur l’esprit olympique de Pierre de Coubertin…

Plusieurs questions se posent : Pourquoi le racisme, l’antisémitisme ne sont pas condamné plus fermement qu’ils ne le sont actuellement, alors que des partis extrémistes les revendiquent, mais là c’est l’omerta… On se demande s’il y a une justice à deux vitesses ou si les médias choisissent leurs combats…

Trop souvent négligé par les gouvernements, sport et politique font rarement fait bon ménage, alors qu’il devrait être soutenu pour favoriser l’intégration et les échanges. A condition que le fair-play règne, c’est un des liens capables d’unifier non seulement les Français, mais le monde.