Synthèse du compte-rendu de l’atelier du 4/12/2024 du Groupe Economie-Industrie.

Pourquoi vouloir revenir à une industrie de PME/PMI en France ?

Chacun voit midi à se porte. Par exemple avec la concurrence automobile, les Chinois veulent nous importer des voitures qui correspondent à leur marché, alors que l’on veut chasser celle-ci des zones urbaines et que dans les zones non urbaines nous avons besoin de voitures fonctionnelles, faciles à entretenir.

Sauvegarder l’industrie, est-ce vouloir sauver l’industrie automobile à tout prix alors que nos dirigeants, pour diverses raisons, souhaitent substituer l’omniprésence de la voiture par des déplacements multimodales. Mais que souhaite-t-on ? Devenir autonome ? Avoir une économie forte ? C’est devoir repenser la logique économique et développer les industries qui correspondent à une logique. Parce qu’il n’y a pas de corrélation entre économie forte et industrialisation. L’Italie avec 20% à une économie faible, alors que les Etats-Unis qui ne produisent pas sur place ou très peu à une très forte croissance. Nvidia qui ne fabrique rien à un CA de 35 Md (1).

De plus, il ne faut pas croire que les nouvelles usines apporteront de l’emploi. Elles seront au maximum robotisées. L’époque que nous quittons avait besoin d’une main d’œuvre abondante, celle vers laquelle nous nous dirigeons aura besoin de cerveaux de qualité : managers, ingénieurs et créatifs.

De plus nous cumulons quelques handicaps bien français : le syndicalisme, la fiscalité, les transmissions d’entreprises, l’énergie ainsi qu’un manque de soutien de l’Etat, alors que nous avons de super projets qui restent au stage du Power Point, sans passage à l’acte.

L’économie que nous avons correspond à une culture anglo-saxonne, qui ne nous correspond pas du tout et qui est toxique pour notre pays. Il nous faut revenir à une économie qui est construite dans une continuité culturelle propre à notre histoire avec un développement d’entreprises familiales et s’y attacher. On voit bien que lorsqu’une de nos entreprises devient performante à l’internationale, elle est rachetée par des multinationales étrangères que l’on finance avec les dividendes.

En conclusion, il faut revenir à une économie qui est construite dans notre continuité culturelle, comme par exemple les entreprises familiales, des PME, des PMI. La France n’a pas les dimensions des U.S.A.

 

Références

(1) https://www.channelnews.fr/nvidia-annonce-un-quasi-doublement-de-son-chiffre-daffaires-au-troisieme-trimestre-140573#:~:text=le%2021-11-2024&text=Sur%20le%20troisième%20trimestre%20de,à%2030%2C7%20Md%24.