Vivre ou survivre ? L’importance d’avoir un seuil de tolérance comme référence.

C’est dans les grandes villes que l’on retrouve la plus grande concentration de personnes pauvres, ce qui est logique puisqu’il y a plus d’habitants au km². Mais la pauvreté est partout, dans les zones rurales où elle se fait encore plus ressentir, car les « plans banlieues » n’y sont pas appliqués, les services publics se raréfient et les déplacements longs trajets deviennent obligatoires.

On a constaté que les inégalités ne sont pas seulement dues aux grilles de salaires, mais aussi à la différence qu’il y a entre pouvoir d’achat et pouvoir d’acheter. En 2020, un SMIC sans les aides de l’État ne suffit pas, mais à force d’avoir des aides, nous dépendons de l’administration. Obligés continuellement, de rendre des comptes à cet état bienfaiteur, les bénéficiaires deviennent des assistés.

Il a été démontré qu’il existe un lien entre l’incidence non seulement des changements dans une vie, mais aussi de la difficulté financière à les vivre et le déclenchement de problèmes médicaux mineurs, de maladies psychosomatiques ou de dépression. La santé physique et psychologique de l’allocataire du RSA résiste mal à la longueur du processus ainsi qu’aux échecs constants qui l’ont amené à ce stade et qui l’y maintient. Il en coûte plus à la communauté de l’aider à survivre que de lui avoir fourni et rémunéré du travail en lieu et place du chômage. Psychologiquement, si la personne a de quoi financièrement survivre, il n’en est pas de même pour sa santé qui évolue très souvent vers la dépression. On ne se pose pas assez la question ; pourquoi y a-t-il en France près d’un Français sur dix, riches ou pauvres, souffrant de dépression nerveuse ? Les suicides de salariés sur leur lieu de travail auraient dû alerter.

La lutte contre les GES (gaz à effet de serre) va renforcer les inégalités du pouvoir d’acheter. Vouloir interdire les voitures diesel, les voitures de plus de vingt ans rajoute une pénalité à des personnes qui ne peuvent s’en passer parce que trop loin de leur travail pour des raisons du prix de l’immobilier, ou habitant en rase campagne. C’est creuser l’inégalité du pouvoir d’acheter encore un peu plus parce qu’elles n’ont pas les moyens financiers d’en acheter une récente moins polluante.

Un autre exemple du creusement des inégalités parce que mal pensé par des bureaucrates qui ne connaissent pas le quotidien des citoyens à qui ils s’adressent. Changer ses ampoules par des ampoules à économie d’énergie. Beaucoup plus chères, en 2018, l’état a fait un geste pour en acheminer gratuitement une dizaine vers des foyers non imposables. Sauf que …. le message est passé via Internet. Il fallait déjà avoir un ordinateur pour en faire la demande et savoir s’en servir ……. et ne pas être en zone grise ou blanche. Ce sont de petites gouttes d’eau, mais additionnées elles finissent par remplir le verre et débordent.
La possibilité de payer une partie de l’isolation de votre maison pour 1€ est réservée aux personnes vivant en maison individuelle et propriétaire. Comment faites-vous si vous êtes locataire d’un appartement en ville. Votre propriétaire, s’il est conscient du problème du réchauffement climatique, fera faire les travaux, à l’intérieur de l’appartement, isolation qui réduira d’autant la surface carré de l’appartement, et comme ces travaux apportent du bien-être, il augmentera le loyer.

De même pour tous les légumes et fruits bio qui sont facilement 30% plus chers.

Cherchez l’erreur.

 

Calcul d’un seuil de tolérance

Alors, est-il possible de définir un seuil de tolérance financière qui permettrait de vivre et non plus de survivre selon nos besoins urbains ou ruraux ? Que doit-on calculer dans nos besoins vitaux ? logement, alimentation, énergie (si possible renouvelable) santé, formation doivent être considérées comme indispensables. Portable, ordinateur, électro-ménager, voiture, bien que maintenant devenu maintenant partie intégrante de notre vie, ne sont pas des « indispensables » pour vivre, même si notre société et notre culture font que nous pouvons difficilement nous en passer.

La priorité est de pouvoir se loger, l’usage étant de réclamer au futur locataire des revenus trois fois supérieurs au prix du futur loyer, sans toutefois prendre en compte les éventuelles aides sociales.

Ainsi, si on prend comme référence le loyer moyen d’un studio dans une grande ville, un seuil de tolérance (et non de pauvreté) pour toute personne célibataire se situe approximativement à 1350 € hors charges locatives (loyer à 450€ x 3), (hors Paris intra-muros) montant plus élevé que le SMIC net (1 269 € selon les contrats) ainsi que du seuil de pauvreté de 1 041 €.

Source : https://edito.seloger.com/actualites/france/prix-d-une-location-de-studio-plus-grandes-villes-de-france-article-32227.html

Nous sommes bien loin des 60% du revenu médian. Trois cent neuf euros de différence.

Au contraire du seuil de pauvreté évalué par différentes méthodes selon les pays, le seuil de tolérance pourrait se calculer

  • Soit en prenant comme ici la référence moyenne d’un studio de 450€ au 01/01/2020 multiplié par 3.

  • Soit sur la base des besoins matériels nécessaires à l’individu par rapport au lieu géographique d’un pays et au nombre de personnes à charge.

  • Aux États-Unis, le calcul du seuil de pauvreté se fait par référence à la somme qui permet à un individu d’acheter le panier qui comprend les éléments essentiels pour une alimentation saine multiplié par 3 pour tenir compte des autres facteurs comme le logement ou l’habillement.

La table de Pythagore

Le plus juste semble être de prendre comme base le prix du loyer multiplié par 3, applicable au quotient familial, puisque ce sont les revenus qu’il faut avoir pour se loger. Certains trouverons que c’est trop, mais à quoi cela servirait-il de « répartir » des aides si c’est « pour donner un pognon de dingue » à des personnes ne pouvant pas se loger . Un saupoudrage ne sert à rien, si ce n’est à faire des exclus et des assistés.

On pourrait calculer le seuil de tolérance à partir d’une table de Pythagore recoupant les lieux et le quotient familial.

Il faudra être prudent sur la manière de le calculer, ces deux critères ne suffisant pas. Si l’immobilier s’effondre et que l’énergie augmente il serait mal venue de continuer à multiplier les taux de loyer par 3. Il est donc nécessaire de garder les calculs de l’INSEE concernant le pouvoir d’achat et de les incorporer à l’intérieur du seuil de tolérance, ce qui permettra de moduler les aides tous les six mois si nécessaires.

Pourquoi ? Les chiffres donnés sont-ils faux ?

Tout au moins ils sont inexacts, surtout ceux à décimales. Les chiffres sur lesquels sont basés les calculs ne sont pas ceux de la minute. La complexité des données à prendre en compte fait que les chiffres donnés datent parfois de l’année dernière, si ce n’est deux ans. Les plus récents de trois mois. Or, il suffit de regarder la Bourse pour savoir que les chiffres changent entre l’ouverture et la fermeture. Idem pour les prix qui sont une moyenne. Idem, pour les statistiques ou les sondages. On est conscient qu’il y a toujours une marge d’erreurs car on ne peut sonder toute la population. Cela se fait sur un panel entre 100 et 800 personnes en moyenne sélectionnées sur certains critères.

Les bénéficiaires

Il devient un complément de salaire, de retraite, sans avoir de justification à donner. Les contrôleurs des impôts connaissent nos revenus. Cela se ferait automatiquement par l’intermédiaire de l’impôt négatif.

Pour en bénéficier il suffit de remplir ces deux critères :

  • Avoir une carte d’identité ou une carte de séjour en règle

  • Remplir sa déclaration d’impôt.

En serait exclus les détenus, puisqu’ils sont pris en charge par l’État

A suivre … Comment le financer ?