Quand est-ce que médias et politiques nous parleront des causes et non des conséquences ?
Quand est-ce que politiques et médias nous parlerons de l’Europe et de ses frontières qui sont la passoire d’une immigration clandestine. Car l’immigration dont on se plaint tant, par où passe-t-elle ? Par nos frontières, certes, mais avant par celles de l’Europe. Elle passe par l’Espagne, la Belgique, le Luxembourg, l’Allemagne, l’Italie, et avant par les pays aux frontières de l’Europe. On commence seulement à s’intéresser à la Pologne, mais il y a toujours la Finlande, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, la Slovaquie, la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Grèce.
Les médias s’insurgent contre des barbelées aux frontières de certains pays. Quelle honte ! Mais que fait Frontex ou tout au moins l’Europe qui est censée avoir créé cet organisme ?
Frontex aura s’il le peut dix mille gardes-frontière et garde-côtes dans quelques années (source https://frontex.europa.eu/fr/qui-sommes-nous/introduction/), c’est dire le peu d’aide de l’Europe pour un problème qui nous touche tous.
Ce qui est important, ce n’est pas de savoir quelles mesures les futures politiques prendront, mais que va-t-on proposer à l’Europe pour arrêter cette vague ? Une aide aux pays en détresse ? Une aide aux peuples en détresse ? Un renforcement de Frontex, car 10 000 gardes-frontières et garde-côtes sachant qu’il faut diviser au minimum par trois le personnel pour permettre une rotation de travail pour des milliers de km ? Une idée commune sur ce que nous voulons et « nos besoins » en immigration (l’Allemagne a besoin de main d’œuvre pour son industrie) ?
De même, quand est-ce que les politiques parleront du système de santé et moins du Covid ? Du système de santé de la France et de celui qui est en train de s’installer au niveau européen ? On a vu avec la pandémie que la circulation des savoirs et des achats de vaccins se sont intensifiés et que l’Europe songe de plus en plus à une européanisation de ce secteur.
Nous devons donc songer sérieusement au renouveau de ce secteur avant que l’Europe ne nous impose des directives, en n’oubliant pas que la France peut imposer sa marque dans les décisions que celle-ci prend, alors que si nous avons un système de santé en déliquescence, c’est elle qui nous l’imposera.
Parlons peu, mais parlons bien des sujets à leurs sources et moins des conséquences qui sont un constat. On ne soigne pas une maladie avec seulement un diagnostic, on ne soigne pas les conséquences d’une maladie, mais la maladie elle-même et son origine, ainsi que son retour par de la prévention.