Le Référendum d’Initiative Citoyenne, ou RIC, a été l’une des revendications du mouvement des Gilets Jaunes. Cette demande est l’expression d’un désenchantement de la politique par le citoyen et sa volonté de reprendre les rênes du pouvoir décisionnel qui semblent lui échapper. Il représente aussi ce désamour vis-à-vis de la démocratie représentative. Certains appellent même de leurs voeux une nouvelle République.
Mais ce RIC est-il la solution de tous les maux ? Dans quelles conditions devrait il s’employer ? Plusieurs catégories de référendum ont été avancées : pour voter une proposition de loi (référendum législatif) ; pour abroger une loi votée par le Parlement ou un traité (référendum abrogatoire ou facultatif ; pour modifier la Constitution (référendum constitutionnel) ; et pour révoquer un élu ( référendum révocatoire).
Nous voyons qu’au delà du slogan il existe de nombreuses variétés, le nombre de signatures pour obtenir la mise en place d’un référendum, étant une autre des conditions. La Suisse est souvent montrée en exemple, mais outre qu’elle fonctionne en fédération, elle pratique cet exercice depuis 1891.
Cependant cette fracture entre le peuple et le politique est patent, si ce n’est dans les faits, très certainement dans les esprits. Elle rejoint également ce sentiment que le pouvoir parlementaire est détenu par l’élite. Il est vrai par exemple que les ouvriers ne reprèsentent effectivement que 4,6% des députés.
Nous voyons bien à travers ces quelques lignes que le RIC n’est que la partie émergée de l’iceberg politique. Cependant fidèle à sa méthodologie nous commencerons à échanger sur ce qui est la base de la problématique, le citoyen face au RIC.