La culture de l’ombre ou comment notre inconscient est manipulé et nous manipule

L’ombre est ici le côté sombre d’une histoire, ce qui est caché, ce que l’on ne voit pas, l’arbre qui cache la forêt.

C’est ce que l’on retrouve dans tout film, livre, dans tout art qu’il soit peinture, sculpture, danse, chant, etc. et dans le cas dont nous allons parler, l’ombre représente le vecteur de la propagande, de la désinformation. Plus le sens va être caché sous le synopsis, plus l’ombre sera grande, parce qu’on ne le verra pas à première vue, mais qu’elle restera dans nos subconscients.

Mais pourquoi l’ombre grandit-elle liée aux idées conformistes et formatées, jusqu’à devenir plus grande que le support ou l’objet lui-même ?

Depuis les années 2010, les nouvelles directives données à la culture nous entraînent sous le couvert de la bien pensance vers une culture d’état ne laissant plus le libre arbitre à leur créateur.

Si nous prenons comme exemple l’éligibilité aux trophées du meilleur film, les Oscars imposent des critères de diversité. Les longs-métrages devront employer devant et derrière la caméra des talents issus des minorités ethniques et des communautés sous-représentées (LGBT, handicap).

Dans un article Allociné (1) nous dit en conclusion : « Aujourd’hui, les auteurs et scénaristes (aux Etats-Unis autant qu’en France) ont plus que jamais envie de mettre ces minorités sur le devant de la scène ». Pourtant la question se pose : ont-ils vraiment envie de faire passer les messages ou ont-ils envie de voir leur nom en haut de l’affiche, sachant que s’ils n’adhèrent pas à ces critères, ils ne peuvent plus jouer, sont ostracisés sur les réseaux sociaux et deviennent des hors la loi au box office ?

C’est ainsi que dans la diffusion « Chronique des Bridgerton » qui se veut une série retraçant la vie de deux familles aristocratiques dans une période historique, dans un pays NON fictif, on y voit la reine d’Angleterre d’une couleur de peau qui n’a rien à voir avec la réalité de l’époque. Que faut-il en conclure, si ce n’est un message que l’on veut nous faire passer ?

Quelle est la part d’ombre dans chaque film ? Un des plus célèbres étant « Le Dictateur » de Charlie Chaplin. Sans ce cacher, sous le couvert de la satire et du rire, Il dénonçait la dictature hitlérienne et promouvait à la fin du film la liberté de tous les humains, la tolérance, la démocratie et la paix. Ce film fut un succès commercial et contribua à mobiliser l’Amérique en faveur de l’Europe, à une époque (octobre 1940) où seule la Grande Bretagne résistait à Hitler.

A part quelques rares exceptions, films et séries venant des États-Unis mettent en avant les valeurs et la toute puissance de ce pays. Ils sont toujours les gagnants. Si « First América » n’est pas écrit, il sous-entend cette propagande.

Il est vrai qu’il est difficile de faire un véritable métrage documentaire, avec le pour et le contre. Même les films de Yann Arthus-Bertrand qui sont magnifiques d’images sont orientés dans le sens de son récit.

Qu’en est-il dans le film Yalla Gaza, qui sortira le 8 novembre (2) en salle ? Véritable documentaire comme il se veut ou film de propagande ?

Références :

(1) https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=18693854.html

(2) https://www.20minutes.fr/arts-stars/cinema/4056788-20231009-yallah-gaza-2022