Lors de mon précédent article, je vous partageais mon quotidien de formateur et en particulier mes rencontres avec des professionnels présentant un profil à risque vers le burn-out. Cette semaine ce fut encore le cas. La solitude, le non sens, la non reconnaissance de son travail, auxquels s’ajoute la surcharge de travail. L’ensemble compose les critères qui favorise un effondrement professionnel.

Comment sortir de cette spirale infernale ? Au préalable, centrons-nous sur le processus d’un burn-out, similaire à celui du deuil tel que le déclinait Elisabeth KUBLER ROSS (psychologue et psychiatre).
Le déni : s’arrêter reste compliqué. C’est reconnaître une faille intérieure, masquée jusqu’à lors par sa dynamique, sa présence auprès de ses collègues et son entourage. La culpabilisation : être en arrêt de travail représente pour la personne, un acte de faiblesse. Elle rumine sans cesse sur ce moment d’effondrement, convaincu d’avoir failli.

L’acceptation : Le professionnel engage un suivi médicalisé et rythme ses journées entre son domicile et les soins. Il commence à comprendre que l’origine de son effondrement ne provient pas exclusivement de lui, mais de l’organisation de travail et du lien qu’il entretient avec celle-ci. Un travail personnel peut commencer, notamment celui d’écouter son corps, d’analyser son rapport au travail. Ses limites et ses possibles.

La question initiale du processus de soin à se poser Qu’ai- je à gagner ou à perdre ? Qu’est-ce qui est essentiel ou pas pour moi, maintenant et demain ? Ces questions restent incontournables. Ainsi, vous devez engager une réflexion intérieure sur vous-même en croisant celle concernant votre posture professionnelle. Puis vient le temps d’une autre question complémentaire : ai-je envie de continuer dans ce métier ? Oui ou non ? Si oui comment ? Si non, de quoi ai-je envie ?

Derrière ces interrogations, le dénominateur commun demeure celui du sens, celui de retrouver du plaisir personnel, professionnel et relationnel. Il ne s’agit pas de tout changer mais d’être en cohérence, et de trouver un équilibre entre sa pensée et ses actes. Ainsi, l’essentiel de la démarche s’axe sur une rencontre avec soi-même.
Les victimes d’un burn-out traversent le même processus. Un seul élément diffère : le temps si singulier à chacune et chacun.

Ainsi, les conditions pour rentrer dans une démarche de renaissance il faut être prêt à se soigner et porter attention à soi. Un indicateur permet de mesurer le contexte : la diminution de la rumination mentale voire sa disparition.

Enfin, le repos, avoir conscience que des rechutes sont possibles et freineront le processus de sortie constituent le ressort de la démarche. En précisant que êtes seul à décider. L’être humain est à la fois libre, singulier composé de compétences et en capacité de changement.