Dernière mise à jour : 12 mai 2021
La Charte européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992 n’a toujours pas été ratifiée, mais elle pose de nombreux problèmes par le nombre de langues régionales que nous avons.
Comment défendre ces langues qui font partie de notre patrimoine et de notre culture, sans toutefois perdre la notion de nation dont le principal ciment est une langue unique ?
Comment être en conformité avec les rappels à l’ordre de l’UE sans perdre notre indivisiblité écrite dans la Constitution ?
Des pistes de réflexion
Un peu partout refleurissent des initiatives afin de nous permettre de conserver ce patrimoine oral.
Quelle est l’importance de ce patrimoine qui a participé à la richesse de la langue française tout comme le latin.
Un article d’opinion afin de lancer le débat
Quelle est la place des langues régionales, patrimoine culturel de notre identité ? Sont-elles seulement réservées à des passionnés qui se consacrent à la sauvegarde de leur Histoire, où bien à des autochtones, qui, il faut l’avouer, se considèrent d’abord citoyen de leur région avant d’être citoyen français ? C’est le cas des Corses, des Bretons, des Basques, et de bien d’autres, sans parler de nos territoires d’outre-mer.
Très peu de personnes ont entendu parler ou ont oublié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Charte dont 36 articles sur 72 ont été signé en 1999, mais non ratifiée, la France dans sa Constitution de 1958 reconnaissant une France indivisible avec une seule langue officielle ; le français, ciment de notre Nation
Avons-nous des exemples qui nous permettraient d’anticiper les effets de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ?
Prenons l’exemple de nos amis belges. Depuis 1873 la Belgique a officiellement deux langues, le néerlandais appelé plus couramment le flamand, et le français. Une troisième s’est rajoutée plus tard, l’allemand. En 1932, une frontière linguistique fut reconnu entre les deux régions principales, et bien que l’on apprenait à l’école dans les années 50 cette maxime ; « flamand et wallon sont des prénoms, belge est notre nom », la division n’a cessé de s’accentuer, la langue véhiculée s’affichant comme l’identité principale.
En Allemagne, pays composé de lander, l’allemand est la langue officielle et écrite, mais dans les lander il existe de nombreux dialectes parlés, sans que cela à première vue cause de soucis. Les allemands auraient, semble-t-il, une plus grande facilité à intégrer l’apprentissage des langues que nous.
En France, des régions comme la Corse, le Pays Basque, la Bretagne où la culture est vivace, revendiquent non seulement une autonomie, mais aussi une indépendance.
Un jour il faudra savoir si les Français veulent ratifier ou non la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992 de l’Union Européenne. Un référendum s’imposerait parce que c’est un morceau de notre identité qui se joue, ainsi qu’une remise en question de la structure de l’Etat. Tous les pays ayant reconnus plusieurs langues ont un gouvernement de type fédéral, comme l’Allemagne, la Suisse, la Belgique. Sachant que tout se tient, la reconnaissance de ce traité serait notre premier pas vers un gouvernement de type fédéral. Serait-ce un bien ? Serait-ce un mal ? Là est toute la question.
La question se pose donc, faut-il étudier les langues régionales comme des langues mortes? (Il y a encore cinquante ans, la moitié des enfants entrant au lycée (maintenant collège) étudiaient le latin.) Où bien faut-il qu’elles redeviennent des langues vivantes véhiculées dans leur régions. Dans ces conditions, il faudrait redessiner les frontières régionales, redonner Nantes aux Bretons, rattacher le pays basque à l’Espagne et bien d’autres subtilités.
Documentation et
Circulaire relative à l’enseignement des langues et cultures régionales
Un rapport du Sénat sur la protection patrimoniale des langues régionales et à leur promotion
Un compte-rendu des états-généraux de l’outre-mer
Un rapport du maire de Quimper datant de 1998
Références
Les références et documents sont donnés à titre de documentation et n’engagent pas le Cercle Sully qui se veut neutre.
Charte de l’Union Européenne PDF
Nous avons eu plus d’échanges dans le groupe Linkedin que sur la plate-forme, Il en ressort que c’est un sujet complexe qui fonctionnait très bien avant les loi et que nous ajoutons un problème à ce qui n’en était pas un auparavant. Voici les principales remarques
Une langue est une musique, un son, et si votre oreille se familiarise avec une langue “Locale” cela va aider pour toutes les autres.
Une langue est une identité, si l’on accepte l’Anglais, l’Allemand et autres, il est normal que celle-ci soit enseignée au même titre que toutes les autres, même en prolongement du Français, comme le BASQUE, le CORSE, le BRETON, sans oublier le FLAMAND, LE PICARD, comme la langue d’oc, la Langue d’oil c’est pour moi un plus.
Tout comme à l’échelle de la Nation, nous ne pouvons accueillir, dialoguer que si nous sommes conscients de ce que nous sommes, de notre passé, de l’Histoire de notre lieu et bien sûr ainsi faire aimer tout ce qui fait notre identité.
Tout comme à l’échelle de la Nation, nous ne pouvons accueillir, dialoguer que si nous sommes conscients de ce que nous sommes, de notre passé, de l’Histoire de notre lieu et bien sûr ainsi faire aimer tout ce qui fait notre identité.
Avant je crois que l’on s’emmer…… pas avec tout ça. Et ça fonctionnait très bien,
Blanche a été mise au défi de faire une proposition : la voici :
Ce besoin de retour aux langues régionales, aux patois sont un besoin de reconnaissance de culture patrimoniale, de refus de mondialisation, de “qui sommes-nous?”
Un rapport établi en 1999, dresse une liste de 75 langues auxquelles aurait pu s’appliquer la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires
Les terroirs ou «pays» pourraient répondre à ce besoin identitaire. Ils ne seraient pas une strate administrative de plus ou une frontière qui diviserait la France,
Les communes concernées se regrouperaient en association pour déposer un cahier des charges techniques regroupant le patrimoine immobilier, le patrimoine naturel qu’il entend conserver, la gastronomie, les us et coutumes,l’artisanat, les costumes et bien sur la langue qui serait le point commun de ces communes. Un inventaire qui permettrait d’archiver, de garder en mémoire notre culture, nos origines. Qui serait à la fois touristique, historique, permettant un enseignement de l’histoire locale, de la langue.