En collaboration avec Jacques Condat
“Tout va très bien, madame la marquise, à part un tout petit rien” (Ray Ventura)
Sauf que le petit rien se révélera une grande catastrophe.
Ce petit rien est-il un déni ou un mensonge, autrement dit une fausse nouvelle.
Quelle est la différence entre mensonge et déni ?
Le mensonge selon la définition du Robert c’est : l’« assertion sciemment contraire à la vérité. ➙ contrevérité, tromperie »
Le déni de réalité, selon le Larousse cette fois est un « mécanisme de défense du moi qui consiste à nier une perception traumatisante de la réalité extérieure. »
Mais que font les médias et les gouvernements qui font la chasse aux fake news, si ce n’est trop souvent de propager eux mêmes quelques dénis avec le plus grand aplomb.
Il y a pour commencer les fake news venant des fronts de guerre, qui sont là pour saper le moral des troupes et de la population. C’est de bonne guerre, pourrait-on dire, puisque la communication est primordiale pour tromper l’ennemi.
Ou celui qui nous a parlé de simplifier (2) le code du travail alors que celui -ci a vu son obésité grossir d’une centaine de pages (3). Cela devient une fausse information
Il y a ensuite le déni employé par les gouvernants, comme par exemple le jour où François Fillon, alors premier ministre, a dit que la France était en faillite. (1) immédiatement repris de volée. Et pourtant, si la France était une entreprise, elle aurait été déclarée en faillite manu militari. Cela est du déni.
J’en passe et des meilleures.
Sauf que lorsqu’on gouverne un état, déni et fausse nouvelle s’entremêlent, l’un entraînant l’autre.
Il faut habiter certaines villes pour comprendre que les nouvelles drogues qui arrivent les font de plus en plus ressembler à l’Amérique centrale. (4) L’insécurité gagne du terrain, les agressions sont de plus en plus violentes, les jeunes voyous ne se contentent plus de régler leur compte mais ils vont jusqu’à tuer. Une fois encore le gouvernement minimise et détourne les vraies raisons. Le Ministre de la justice surfant sur le déni d’insécurité, déni quand tu nous tiens. (5)
Alors que les Iraniennes se battent pour obtenir la liberté de s’habiller comme elles veulent, nos élites ne les soutiennent pas, au contraire, admettant que l’on a le droit de s’habiller comme on veut, c’est-à-dire de porter le voile, sauf que les motivations ne sont pas les mêmes. Les premières luttent pour leur liberté, les seconds ne voient pas l’asservissement des femmes poindre le bout du nez. Pour s’en rendre compte il suffit de regarder quelques photos d’hier et d’aujourd’hui ou tout simplement se promener dans certains quartiers de grandes villes.. déni quand tu nous tiens.
De même la crise du logement, comment l’expliquer ? Les avis et les dénis divergent suivant que l’on soit agent immobilier, constructeur ou gouvernant, chacun se renvoyant la patate chaude…. déni quand tu nous tiens.
Dans les arcanes du pouvoir politique, le déni et le mensonge se mêlent insidieusement, teignant les discours publics d’une aura trompeuse. Plutôt que d’affronter leurs adversaires avec des arguments solides et des idées constructives, les politiciens semblent préférer minimiser l’émergence des extrêmes, préférant ainsi étouffer la vérité qui les dérange. Cette stratégie de silence et de censure révèle une peur profonde de l’affrontement intellectuel, une crainte de confronter les idées contraires et de les combattre sur le terrain des arguments.
Dans ce théâtre de l’illusion, la vérité devient une menace, une perturbation à étouffer, plutôt qu’une lumière à embrasser pour éclairer le débat public. Le déni devient alors l’arme de prédilection, le bouclier derrière lequel se cachent ceux qui redoutent la confrontation idéologique. En refusant le dialogue franc et ouvert, en préférant faire taire plutôt que d’écouter, les politiciens se retrouvent prisonniers de leur propre jeu, condamnés à perpétuer un cycle de déni et de mensonge qui sape les fondements même de la démocratie.
Face à cette réalité troublante, il revient à chacun de nous, en tant que citoyens et penseurs, de rester vigilants, de dénoncer les faux-semblants et de réclamer la vérité. Car c’est dans la transparence et le débat d’idées que se construit une société éclairée, capable de faire face aux défis de son temps.
Références ;
- http://www1.rfi.fr/actufr/articles/093/article_56852.asp
- https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000029140364/
- https://www.europe1.fr/emissions/Le-vrai-faux-de-l-info2/combien-le-code-du-travail-compte-t-il-darticles-3345551#:~:text=Avec%20les%20décrets%20d%27application,jurisprudence%20qui%20leur%20est%20associée.
- https://rmc.bfmtv.com/actualites/police-justice/propos-deleteres-defaitisme-eric-dupond-moretti-regle-ses-comptes-avec-les-magistrats-marseillais_AV-202403200300.html
- https://www.vie-publique.fr/discours/276432-eric-dupont-moretti-25092020-politique-judiciaire