Très peu de personnes ont entendu parler ou ont oublié la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Charte dont 36 articles sur 72 ont été signé en 1999, mais non ratifiée, la France dans sa Constitution de 1958 reconnaissant une France indivisible avec une seule langue officielle ; le français, ciment de notre Nation
Avons-nous des exemples qui nous permettraient d’anticiper les effets de la ratification de la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires ?
Prenons l’exemple de nos amis belges. Depuis 1873 la Belgique a officiellement deux langues, le néerlandais appelé plus couramment le flamand, et le français. Une troisième s’est rajoutée plus tard, l’allemand. En 1932, une frontière linguistique fut reconnu entre les deux régions principales, et bien que l’on apprenait à l’école dans les années 50 cette maxime ; « flamand et wallon sont des prénoms, belge est notre nom », la division n’a cessé de s’accentuer, la langue véhiculée s’affichant comme l’identité principale.
En Allemagne, pays composé de lander, l’allemand est la langue officielle et écrite, mais dans les lander il existe de nombreux dialectes parlés, sans que cela à première vue cause de soucis. Les allemands auraient, semble-t-il, une plus grande facilité à intégrer l’apprentissage des langues que nous.
En France, des régions comme la Corse, le Pays Basque, la Bretagne où la culture est vivace, revendiquent non seulement une autonomie, mais aussi une indépendance.
Un jour il faudra savoir si les Français veulent ratifier ou non la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires de 1992 de l’Union Européenne. Un référendum s’imposerait parce que c’est un morceau de notre identité qui se joue, ainsi qu’une remise en question de la structure de l’Etat. Tous les pays ayant reconnus plusieurs langues ont un gouvernement de type fédéral, comme l’Allemagne, la Suisse, la Belgique. Sachant que tout se tient, la reconnaissance de ce traité serait notre premier pas vers un gouvernement de type fédéral. Serait-ce un bien ? Serait-ce un mal ? Là est toute la question.
La question se pose donc, faut-il étudier les langues régionales comme des langues mortes? (Il y a encore cinquante ans, la moitié des enfants entrant au lycée (maintenant collège) étudiaient le latin.) Où bien faut-il qu’elles redeviennent des langues vivantes véhiculées dans leur régions. Dans ces conditions, il faudrait redessiner les frontières régionales, redonner Nantes aux Bretons, rattacher le pays basque à l’Espagne et bien d’autres subtilités.
Bonjour. En France, en 2021, la loi, les règlements, les documents administratifs, les contrats, les guides d’utilisateurs sont lourds et compliqués à comprendre alors qu’ils ne sont rédigés, pour les gens de France, qu’en une seule langue. Qu’en serait-il si le code de la route devait être écrit en brayon et en cauchois pour tous les Seinomarins ? Qu’on le veuille ou non, la langue française proposée par le Larousse est un outil indispensable à la bonne application des règles de vie commune à tous les électeurs du Président de la République française. Tous les efforts de l’éducation nationale doivent se consacrer à l’enseignement de cette langue véhiculaire à tous les citpyens de la Nation. Après, s’il reste de l’argent et du temps, passons aux autres langues. Au fait, en région de Dieppe, on enseignera le Cauchois, le Brayon ou le Picard ? Les trois à la fois, par nécessité, vu que cette région est peuplée de Cauchois, de Brayons et de Picards. Je veux bien croire que je trompe, mais j’en doute, vu que, en région de Dieppe, au quotidien, la langue française me sert plus que les trois autres.
Sept langues ont été retenues comme langues régionales officielles. Qui aurait de la documentation sur les conditions dans lesquelles elles ont été choisies.
Bonjour. Je pense que l’on peut à la fois protéger le patrimoine culturel dont font partie les langues régionales, et ne pas sombrer dans le bilinguisme total.
J’ai eu l’occasion de vivre dans des endroits où la langue régionale était couramment utilisée, et affichée (Corse, Bretagne, Tahiti) sans que cela ne soit jamais un obstacle.
Par ailleurs les langues que vous citez, à mon avis n’en sont pas, mais des dialectes ou patois. Mais je laisse notre référente le préciser.
Par ailleurs il serait intéressant d’obtenir le détail de la loi qui a été passée, ainsi que les décrets d’application.