Comment passer de l’existant à un « vivre ensemble » ?

Si on souhaite que tout le monde ait un toit et cela pour hier, pas pour dans trente ans, il n’y a pas trente six mille solutions. Soit il faut construire des milliers de logements en plus de ceux prévus, soit il faut arrêter une vague de spéculations et de locations Airbnb.

Or, on a vu qu’en France nous avons un logement pour moins de 2 habitants. Sachant toutefois qu’une moyenne en statistique n’est pas une réalité. Il y a des logements vétustes, des logements en attentes de vente, des logements en attente de locataire, des personnes qui sont seules, d’autres familles nombreuses.

Divers problèmes viennent se greffer au mal être du vivre ensemble.

On peut comprendre que chacun essaie de gagner de l’argent ou de faire fructifier celui-ci, mais certaines faces de la spéculation sont préjudiciables au bien vivre ensemble.

Une lettre ouverte au maire de Marseille 2 raconte le ras le bol des marseillais qui ne trouvent plus de logement dans le centre ville ou qui sont dans leur immeuble avec des voisins changeant de tête tous les huit jours. Comment dans ces conditions créer des relations de voisinage qui sont le lien essentiel du vivre ensemble. Comment demander à son voisin d’arroser ses plantes lorsqu’on part en vacances ou de nourrir son chat ?

AirbnB n’a rien à voir avec accueillir chez soi un étudiant contre un petit loyer ou des services, ce sont des appartements ou des studios meublés qui sont loués pour un week-end ou des vacances. Alors qu’une chambre d’hôte est une petite auberge soumise aux lois de l’hôtellerie. Il s’agit d’un petit hôtel avec quelques avantages supplémentaires et une touche personnelle.

Il n’y a pas que les habitants qui se plaignent, les hôteliers aussi.
A Paris en 2016, 55 720 logements ont été loués sur la plate-forme (2) (3)

Airbnb n’a rien à voir avec un échange de logements que leurs propriétaires respectifs s’échangent le temps de leurs déplacements puisque aucune contrepartie financière n’est exigée de part et d’autre (4)

1ere proposition
Interdire les locations « Airbnb » et en revenir aux échanges de logements pendant les vacances Paris regagnera cinquante mille logements, ainsi que les autres métropoles.
Un logement doit être occupé au moins six mois par an par son propriétaire, où par des locataires dont c’est la résidence principale. On peut aussi considérer comme résidence principale les logements de fonction occupés plus de six mois par an par les salariés de l’entreprise à qui ils appartiennent.

2eme proposition :
Faciliter la sous-location à des étudiants ou des personnes en déplacements professionnels contre un petit loyer ou des services.

Il faut rendre aux locataires et aux propriétaires occupants non seulement le sens du vivre ensemble dans un habitat sécurisé, mais aussi un accès plus facile au logement.

Références
(1) https://marsactu.fr/agora/lettre-ouverte-maire-de-marseille/?fbclid=IwAR1vY8AHzlL-cBHLEGkRusv1amoX24xJYhPohrnhymPE7giKsMI5FcH-seA
(2) https://le-chatillon-lille.fr/2021/03/18/airbnb-bouscule-lhotellerie/
(3) https://www.rue89lyon.fr/2017/01/24/guerre-contre-airbnb-uberisation-hoteliers-portent-plainte/
(4) https://www.lemagdelimmobilier.com/dossier-446-echange-maisons-vacances.html