Être de gauche ou être de droite, c’est choisir une des innombrables manières qui s’offrent à l’homme d’être un imbécile; toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale.

José Ortega y Gasset

philosophe

 

          Cette phrase a été longtemps attribuée à Raymond Aron. Mais peu me chaut. Elle résume assez bien mon état d’esprit. La politique des partis est sclérosante.

          Elle vise à reconnaître que hors du parti point de salut. Ce qui hélas est vrai en terme financier et de pouvoir médiatique. Mais qu’importe. Il faut répéter inlassablement que l’intérêt général, qui n’est pas la somme des intérêts particuliers, et la défense du bien commun doivent être les moteurs de nos actions.

 

         Un parti politique par nature contient un besoin de croissance. Que ce soit lié à sa structure hiérarchique, ou à l’ambition de ses cadres, ce besoin nuit à la défense des valeurs et interdit toute contradiction. La différence entre compromis et compromission devient si fine, qu’elle disparaît.

       Il nous faut donc, excusez du peu, réinventer la notion de parti. Il est nécessaire d’abandonner l’idée de soutenir un homme providentiel et de travailler uniquement dans ce but. Les problèmes rencontrés au quotidien par les citoyens, se doivent d’être clairement identifiés, compris, et ensuite en remontant à la source trouver des solutions. Nous sommes loin du fonctionnement habituel, où le gouvernement par de longs méandres, parvient à percevoir l’écume du problème, ou la déflagration d’un événement, et s’intéresse au sujet. Au mieux il le fera à travers des lobbies, ou au pire pour répondre à l’émotion.

        L’idée serait de créer une structure locale composée de citoyens engagés et informés, hors des partis traditionnels, et en évitant d’être manipulés par eux. Cela demande de l’investissement.

              Il faut donc organiser à la ressemblance de l’éducation populaire des cours de citoyenneté. Nous pourrions mettre en place pour chaque ville des cours de formation alimentés par une mutualisation des compétences.

       

La grogne est une spécialité française,
mais dans le royaume des idées
nous n’avons pas à rougir de notre identité.

                      Bon vent, belle mer

Alain Raynaud