La défaite de 2021

En 1936, à 3 ans de la guerre, la France était déjà défaite, la France avait déjà rendu les armes, elle s’était déjà soumise avant même de combattre.
Les hyènes du fascisme et du communisme, sûres d’être le sens de l’histoire, sont déjà en train de dépecer notre cadavre encore vivant. Les grèves, les coups de force en tous genres, les attentats minent la nation aveugle. Au bord du gouffre, la France se concentre sur le social, les congés, l’art et la paix à tout prix…la première armée du monde sera défaite en 6 semaines.

En 2021, les hyènes ont juste mis un faux nez mais les relents sont les mêmes : des boucs émissaires : l’homme blanc, l’incroyant, les juifs encore ; la même idéologie mortifère : d’abord ils doivent se taire … il doivent payer … il faut les punir … il faut les tuer ; la même méthode : semer le chaos partout où c’est possible et se présenter en recours ; contrôler les territoires et y faire régner sa loi ; expurger les consciences en détruisant / interdisant des œuvres impures… Mais on décrit 1936 ou 2021 ici ?

Face à cela des gouvernants démunis, puis lâches, puis complices pour de simples calculs électoraux. Une population abandonnée à son sort, sans sécurité ; tout d’abord choquée puis apeurée puis…soumise…
Certains pensent que l’ancien fascisme nous sauvera du nouveau fascisme, pensez-vous vraiment que vous jeter dans la gueule d’une hyène plutôt qu’une autre vous sauvera, sérieusement ?!

Nous avons perdu ! Nous avons laissé faire l’impensable, l’ignominie est de retour et nous regardons ailleurs. Il est important, il est même essentiel de reconnaître notre défaite.

j.m.

Pourquoi ? La reconnaissance de cette défaite en la regardant droit dans les yeux, c’est le moment où la France se révèle. Ne pas reconnaître notre défaite, c’est ne pas se donner les moyens de notre victoire. Pour cela il faut plonger en nous ; nous le peuple de France et retenir les leçons de notre histoire millénaire :

 

La République n’est pas faible, ce sont les hommes qui le sont ; la République n’est pas lâche, ce sont les hommes qui le sont. C’est la République qui défait la première coalition en 1797, c’est la République qui défait la deuxième coalition en 1802, c’est la République qui remporte la victoire de 1918.

Lorsque les bataillons francs de Charles Martel dépassent Tours en 732, les armées franques du sud n’existent plus et les places fortes « imprenables » sont toutes tombées, il n’y a pas de plan B, pas d’armée de secours et chacun le sait : c’est la victoire ou la fin.
Lorsque Jeanne se présente devant les tourelles d’Orléans en 1429, l’histoire récente n’est qu’une longue litanie de défaites depuis Azincourt ; si les tourelles tiennent ce sera la fin d’Orléans et celle de la France par la même occasion.

La reconquête

C’est d’Orléans que je vous écris ces quelques lignes, au pied de ce qui reste des tourelles ; elles sont tombées ce jour-là, le lendemain très exactement. Mais rien n’était moins sûr au matin brumeux du 7 mai 1429. Oui il y avait Jeanne, oui il y avait Dieu mais derrière il y avait déjà la nation française meurtrie, humiliée, affamée mais victorieuse !

(Au fait, Jeanne d’Arc appartient à chaque citoyen français, pas seulement à un parti ?)

Reconnaître notre défaite, c’est accélérer notre victoire mais ça c’est une histoire que je vous conterais une autre fois…

Jérôme Moreels